51.7 Le Réveil D’Un Bobrun En Pétard

Le bomécano revient s’allonger à côté de moi… je me tourne vers lui, sur le flanc, pour lui laisser un peu de place… il se cale contre moi, la respiration toujours haletante…
Son front est en nage, son souffle brûlant… son visage affiche cette ivresse des sens, l’expression typique d’un garçon qui vient de jouir… le portrait d’un garçon repu… un garçon qui s’est bien donné mais qui a encore de la ressource pour faire des câlins et pour afficher un regard serein et apaisant … des petits gestes qui me chauffent le cœur, des gestes qui me laissent imaginer que non seulement il a aimé… mais qu’il assume le plaisir qu’il vient de prendre… avec moi…
Ses bras m’enlacent très fort… son front trempé de sueur se pose contre le mien… je réalise que moi aussi je suis en nage… heureux, mais épuisé… mon corps retentit encore des multiples jouissances qui l’ont secoué… j’ai envie de me perdre dans l’étreinte de ses bras… j’ai besoin de dormir…
Je commence à glisser vers le sommeil…
Mais je suis rapidement rappelé à la veille… très vite, la main se pose sur mon épaule, me fait basculer sur le dos…
Jérém vient de se réveiller…

Je me disais bien que cette galipette avec le bomécano finirait par tirer mon Jérém de son sommeil… ça me paraît même bizarre que cela ne soit pas arrivé plus tôt…
Quoi qu’il en soit, mon bobrun est désormais bel et bien réveillé… et ses ardeurs aussi…
Jérém se redresse, ses mains saisissent mes épaules, me retournent, je me retrouve allongé sur le ventre sans presque m’en rendre compte…
Je sens une nouvelle fois ses genoux avancer sur le matelas, entre mes cuisses… Jérém ne demande pas… il baise quand l’envie lui en prend, c’est tout… le petit con n’en fait qu’à son envie, le mâle prend tout simplement ce qui lui appartient…
Dans l’absolu, cette attitude de petit macho est extrêmement excitante… une attitude dont il sait si bien jouer… et qui lui va si bien, comme j’ai pu le constater à de nombreuses reprises…
Pourtant, à cet instant précis, je ne suis pas sûr d’avoir envie de me faire secouer tout de suite par une baise « façon Jérém »… le fait est que je viens de vivre un truc exceptionnel avec le bomécano… et que mon corps et mon esprit résonnent encore de l’écho des bonnes vibrations amenées par le bomécano… j’étais bien dans ses bras… j’avais envie de faire durer ce moment de tendresse… cette complicité… la chaleur apaisante de son étreinte me manque déjà…
Alors, la perspective de me faire sauter par mon bobrun là, tout de suite, sans transition, ça a quelque chose de désolant à mes yeux… c’est peut-être stupide… mais je me demande ce que va penser le bomécano de moi, en me voyant coucher avec son pote juste dans la foulée… comment va-t-il vivre le fait que je me laisse baiser par Jérém… et « à la Jérém »… alors que lui, il a été si attentionné, si doux avec moi… alors que je lui ai montré que j’appréciais son attitude…
De plus, je commence à sentir que les limites de mon corps ont été bien explorées cette nuit… repoussées, je dirais même… mon endurance a été mise à rude épreuve…
Sans compter le fait que je viens de jouir, une fois encore… je crois que j’ai rarement joui autant de fois en si peu de temps… je commence à ressentir un épuisement qui semblerait éloigner de moi toute envie de sexe à court terme… je me dis qu’il ne faudrait pas que je me laisse entraîner dans le tour de piste de trop qui risquerait de tout gâcher…
Mais ce petit con de Jérém a envie d’une nouvelle mi-temps… et s’il s’est rendu compte du petit match que je viens de jouer avec son pote, je ne sais pas trop comment je pourrais me dérober à ses envies… dire « oui » à Thibault… et dire « non » à mon Jérém… je ne vois vraiment pas comment… certes, je ne lui appartiens pas … mais dans le feu de l’action on n’a pas forcement le recul qu’on aura « à froid » sur les choses, ce recul qui nous fera dire plus tard « mais que con j’ai été, j’aurais dû agir ainsi, qu’est-ce qui m’en empêchait, mis à part ma faiblesse ? »…
Je me perds dans mes hésitations et déjà Jérém me grimpe dessus… ses pecs se posent sur mes fesses…
Instantanément, un frisson puissant irradie sur toute ma peau… c’est à cause de cette attitude de mec qui n’a pas besoin de demander, comme si mon petit cul lui était dû… de cette façon de me montrer que je suis à lui… tout ça me donne envie de m’offrir à lui sans limites…
Le simple fait de sentir son envie, me donne envie de lui… c’est fou l’effet, le pouvoir que ce mec a sur moi… à partir de là, il a le pouvoir de faire de moi ce qu’il veut…
Alors, contrairement à ce que j’avais pu imaginer, la simple présence de son torse chaud sur mon dos, de ses cuisses contre les miennes, me fait réaliser que mon corps possède des ressources insoupçonnées lorsqu’on sait le prendre du bon côté… et surtout de la bonne façon…
Sa queue tendue se faufile dans mon entrejambe… et je ressens instantanément ma queue frémir… mon corps réclame sa présence en moi…
Oui, c’est fou… alors, je me laisse faire… le gland du bobrun trouve très aisément mon entrée de bonheur… sa queue s’enfonce en moi d’un seul trait, glissant dans le jus de son pote…
Ses mains bien agrippées à mes épaules, Jérém commence à coulisser en moi… très vite, je me rends compte que son attitude est toujours la même, cette attitude que les caresses de Thibault ont su calmer à plusieurs reprises mais qui refait surface dès que ce contact cesse…
J’ai même l’impression que plus ça va, plus sa façon de me baiser est virulente… comme si sa rage, retenue par les interventions de Thibault, se cumulait en lui, comme un ressort de plus en plus tendu et dont la détente serait à chaque fois plus détonante, irrépressible…
D’où vient-elle cette rage, mon Jérém ? Regrettes-tu déjà de t’être laissé aller à cette étreinte à trois, à la tendresse avec ton pote et, par reflet, avec moi ? Regrettes-tu déjà ces baisers que tu as acceptés de moi, même si de façon si fugace ?
Es-tu jaloux du fait de m’avoir vu prendre du plaisir avec ton pote ? Es-tu jaloux de voir que ton Thib n’est pas dans le même trip que toi, celui de me traiter comme un simple vide couilles ?
Et au fait… depuis quand es-tu réveillé, au juste ? Qu’as-tu vu, entendu, de nos ébats, de nos câlins ?
Jérém saisit mes fesses, les écarte, avance son bassin… le geste y est, certes… pourtant, je n’ai pas l’impression de subir l’assaut d’un Jérém déchainé, excité, conquérant… mais d’un Jérém amer, frustré, « punitif »… un Jérém exprimant davantage ses frustrations, son incapacité à assumer ses envies, plus qu’une attitude sexuelle naturelle… comme s’il jouait au macho pour décharger ses colères et éviter une fois de plus de regarder la vérité en face… comme s’il voulait passer ses nerfs sur moi pour évacuer le malaise provoqué par le fait de s’être laissé prendre à son propre jeu…
Au fond de moi, je me réjouis de voir mon Jérém pris à son propre jeu, une fois encore… car je le devine, cette colère au lit n’est autre chose que l’expression très maladroite de sa jalousie… ou du moins de son malaise… une jalousie, un malaise qu’il ne connaîtrait pas, si vraiment je ne représentais pour lui rien de plus qu’un cul à baiser…
Alors, oui, quelque part, cette colère me rassure… car c’est l’un des rares signes qui me montrent que ce petit con tient à moi… un peu… parfois… à sa façon…
Cependant, ce coup-ci je le trouve particulièrement déchaîné, limite agressif… le mec semble dans sa bulle, seul avec sa colère, et bien décidé à la laisser s’exprimer…
Ça se passe dans un silence presque total, un silence tout juste ponctué que par ses halètements, de plus en plus bruyants et rapprochés… par le claquement de ses cuisses contre mes fesses, par le bruit sourd de ses couilles qui frappent lourdement dans mon entrecuisse…
Pourtant, sa façon de baiser, ses gestes expriment tout son mépris à mon égard… une fois de plus, j’ai l’impression qu’il cherche à me montrer, et montrer à son pote, qu’il n’en a rien à foutre de moi…
A ce moment précis, je sais que la prise de ses mains, que ses coups de reins, que sa façon de me baiser sans ménagement sont une façon de me traiter de « bonne salope qui ne mérite que de ramasser un max », de « trou à bite », de « vide couilles »… ce sont probablement les mots qu’il me cracherait à la gueule si son pote n’était pas là…
Au final, voilà que son attitude de petit macho qui prend « ce qui lui appartient », une attitude qui serait scandaleusement bandante dans une autre situation, devient excessivement humiliante… et ça commence à miner mon excitation…
Je capte au passage le regard de Thibault… c’est un regard un peu éteint, comme chagriné… comme déçu… déçu de quoi ? De me voir passer si facilement de de sa queue à celle de son coéquipier ? De l’attitude de son pote à mon égard ? Du fait que je me laisse faire sans me rebeller ? Quelle image suis-je en train de lui donner de moi à cet instant précis ? Est-ce qu’il est en train de se dire que finalement il s’est trompé sur moi ? Que je ne suis qu’une petite salope et que si je me laisse faire de la sorte c’est parce que je suis une couille molle ?
Son regard me perturbe… et mon excitation en prend un autre sérieux coup…
Je sens le bobrun haleter de plus en plus fort… mais ce n’est pas le genre de halètements qui annoncent l’imminence de l’orgasme…
Ses gestes sont à la fois précipités, nerveux et gauches… ses mains changent d’appui sans cesse, elles s’agrippent tour à tour à mes fesses, à mes hanches, à mes épaules, ses doigts labourent ma peau… ses genoux s’agitent entre mes cuisses…
J’ai l’impression qu’il fatigue, qu’il me pilonne machinalement… je ne sais même pas s’il prend son pied… je commence à réaliser qu’il va avoir du mal à arriver au bout…
Lui aussi il doit s’en rendre compte… et je sens que ça l’énerve… ses assauts augmentent encore d’intensité… comme s’il essayait de venir le plus vite possible, mais à tout prix… ça ressemble à un acharnement, comme s’il s’entêtait à vouloir faire aussi bien que son pote, alors que le physique ne suit pas…
Le mien non plus d’ailleurs… non seulement je ne prends plus aucun plaisir à me faire ainsi malmener, mais je sens une douleur monter dans mon entrejambe… des frissons désagréables se propagent sur ma peau, me donnant la chair de poule… mes poils se redressent, comme si un mauvais courant électrique se propageait partout à la surface de mon corps, juste avant d’irradier dans mon ventre…
Je le savais que c’était le coup de trop… j’ai eu tort de me laisser faire… je ne vais pas pouvoir tenir longtemps… et je ne veux pas serrer les dents en attendant qu’il vienne…
Souvenir d’une baise triste et douloureuse dans un chiotte du lycée un après-midi juste avant le bac… souvenir de m’être dit ce jour-là que plus jamais je le laisserai recommencer ça… me forcer à accepter son plaisir malgré ma souffrance physique… et la souffrance psychologique qu’elle entraîne…
Non, plus jamais ça… et surtout pas en présence du bomécano…
Une fois de plus, je capte le regard de Thibault… quelque chose me dit que si je ne m’impose pas, et très vite, il va surement intervenir…
« Je peux plus… » je finis par lâcher sèchement, tout en avançant brusquement le bassin pour me dégager de sa queue.


Dans la foulée, je me retourne et je m’assois le dos contre la tête du lit.
Jérém est toujours en appui sur ses genoux, l’air ahuri… il mord son frein… j’ai l’impression que si Thibault n’était pas là, il me jetterait méchamment…
« Tu t’es déjà trop fait baiser ? » il me crache à la figure sur le ton le plus méprisant que je ne lui ais jamais entendu proférer.
« Arrête Jéjé… tu vois bien qu’il ne peut plus… » j’entends Thibault intervenir, une intonation ferme et réprobatrice dans sa voix.
« Quoi ? » s’emporte Jérém, comme excédé par les mots de son pote… et il enchaîne, mauvais « tu viens de le baiser, non ? ».
« On est là pour s’amuser tous ensemble… » j’entends le bomécano considérer calmement « alors il faut que tout le monde s’amuse, sinon ça ne marche pas… ».
Les mots sont forts, bien choisis, irréfutables… ils remettent les pendules à l’heure sans reproches directs… le ton de sa voix est posé, chaud, et il en impose grave…
Comment ne pas avoir envie d’aller dans son sens ?
La tension est pourtant palpable dans le petit séjour… nos trois corps nus et fatigués se frôlent… les regards se croisent, s’entrechoquent… les yeux très bruns de Jérém fulminent…
Je flaire le danger… Jérém sur les nerfs, frustré de ne pas pouvoir arriver au bout et certainement de ne pas arriver à égaliser le score avec son pote… ce même pote qui est en train de lui faire la morale vis-à-vis de son comportement à mon égard… je sens que ça pourrait vite exploser…
Non, surtout pas ça… il ne faut pas que les deux potes se disputent… et surtout pas à cause de moi…
Il faut absolument que je prenne les devants…
Mais déjà le beau Thibault dégaine l’arme ultime… la plus redoutable… un regard bienveillant couplé à un petit sourire qui désarmerait un porte-avions nucléaire…
Le bomécano a fait passer le message… et il sait que maintenant il est temps de désamorcer les tensions… je le vois porter une main sur le cou de Jérém… ce dernier semble accepter ce contact…
Fort de ce premier petit succès, le bomécano se redresse à son tour sur ses genoux, s’approche de son pote, il l’att par l’épaule, et il l’attire à lui…
« Viens là… » il lui lance, la voix désormais très douce…
D’un geste prompt mais calme, léger comme la démarche d’un félin, Thibault se glisse derrière son pote… en une fraction de seconde, le torse velu se colle contre le dos à peau mate, l’avant-bras puissant se glisse sous l’aisselle finement poilue… la grosse paluche vient se poser à plat sur les pecs rasés de près…
Visiblement surpris, Jérém a une réaction brusque, une tentative instinctive de se dégager de cette étreinte qu’il doit certainement trouver trop intime, certainement déplacée dans ce moment de tensions… une étreinte qu’il doit juger plutôt pas virile, d’autant plus que la queue du bomécano, que j’avais entrevue juste avant dans une forme respectable, doit se balader quelque part entre ses reins et ses fesses…
Au premier regard, Jérém aurait l’air d’un fauve pris au piège… le jeune mâle récalcitrant semble tendre toute sa musculature dans la tentative de fuir ce contact…
Pourtant, à regarder d’un peu plus près, cette tentative est loin d’être vraiment franche… car si vraiment il voulait se dégager… il n’aurait pas de difficulté à le faire… d’autant plus que Thibault saurait le sentir… et le laisser partir…
Non, l’effort de Jérém pour se dégager de l’étreinte de son pote n’est pas très déterminé… comme si une partie de lui n’acceptait pas ce contact, trop pédé à ses yeux, un contact d’autant plus inapproprié qu’il vient de son meilleur pote… alors qu’une autre partie semble sensible au plaisir que ce même contact lui apporte…
C’est l’histoire de la vie de Jérém… des envies… mais pas les couilles pour les assumer… et avec son Thib, pas plus qu’avec moi…
Le bomécano ne chôme pas, il y va carrément franco… sans attendre, son autre main glisse dans l’entrejambe de son pote… son poignet commence à faire des va et vient…
Et très vite le bobrun semble oublier que c’est son pote qui lui offre ce plaisir… il cesse toute résistance… il se laisse faire… il s’abandonne enfin à cette plaisante étreinte… et il semble vraiment prendre son pied…
Ses paupières deviennent lourdes, sa pomme d’Adam se balade nerveusement au milieu de sa gorge… j’ai envie d’embrasser son petit grain de beauté dans le creux de son cou… j’ai envie de lécher ses tétons… j’ai envie de mordiller sa chaînette de mec…
Le fauve Jérém est une fois de plus apprivoisé par le dompteur Thibault… et lorsqu’une bête est apprivoisée, le dompteur arrive à tout obtenir d’elle…
Le buste de Thibault entame un mouvement vers l’arrière… le bassin bascule, ses fesses se posent sur le matelas, ses genoux remontent, ses jambes se déplient, s’écartent légèrement…
Mon bobrun suit le mouvement et se retrouve également assis sur le matelas, toujours enserré dans les bras de son pote… sa queue toujours enserrée dans la main de son pote…
C’est la même position dans laquelle, un peu plus tôt cette nuit, le bomécano m’a fait jouir… à un détail près… avec son pote, l’étape « pénétration pour offrir une jouissance plus intense » est évidemment zappée…
La main de Thibault accélère ses va-et-vient… la respiration de Jérém se fait de plus en plus rapide… le bobrun semble en pleine extase…
Je suis bien placé pour savoir ce qu’il ressent… on est si bien dans les bras du bomécano… et cette position, enveloppé par son torse velu et chaud, avec une main qui branle la queue et l’autre qui caresse le torse, c’est juste divin… son toucher est magique… le contact avec sa barbe douce dans le cou, bouleversant…
N’est-ce pas, mon Jérém, que c’est bon de se retrouver dans les bras et dans les mains du bomécano ? N’y prends pas trop goût quand même, hein ?
Le torse du bomécano se penche encore vers l’arrière… le buste de Jérém suit une fois de plus le mouvement… les deux potes se retrouvent ainsi en position demi allongée… les couilles de mon bobrun apparaissent alors bien en vue, rebondies, attirantes…
Je ne peux pas résister à la tentation de me pencher vers son entrejambe et de poser mon nez sur ses bourses… d’humer le bouquet de petites odeurs qui s’y dégagent…
Et lorsque le nez nage en plein bonheur, la langue réclame aussitôt son dû…
Le contact avec cette peau fine et douce est délicieux, tout comme l’est la sensation de fermeté et de puissance dégagée par ses couilles… je me shoote avec les goûts et les odeurs de cette peau enfermant son petit jus brûlant de mec…
Jérém frissonne de plaisir… très vite, un premier râle de plaisir s’échappe de sa bouche… à cet instant précis, la main du bomécano quitte sa queue… je comprends instantanément ses intentions… adorable Thibault, il me laisse prendre le relais…
Et comme la jouissance de bogoss n’attend pas, je me jette furieusement sur son manche… je le pompe doucement, mais vigoureusement… je sens le jus monter, gonfler sa queue… c’est une fraction de seconde, juste avant que la première éjaculation n’explose violemment dans ma bouche…
Ses éjaculations se suivent, toutes les une plus puissantes et copieuses que les autres… un bonheur infini de goûter et de garder en moi l’expression liquide de son plaisir de mec…
Jérém vient de jouir, une fois encore… les scores sont à nouveau équilibrés… je me relevé de sa queue et je capte son regard… il a l’air plutôt épuisé… mais soulagé… et ce, dans tous les sens du mot… le mec a joui, et il n’est pas resté sur l’échec qui se profilait…
Merci Thibault…
Mais déjà le bobrun se relève, il avance le bassin vers le bord du matelas…
Et alors que je m’attends à le voir se lever pour partir en terrasse, Jérém s’allonge, se cale sur le flanc, et il me tourne le dos… et, presque instantanément, il glisse dans les bras de Morphée…
Je tombe de fatigue moi aussi… et au même temps j’ai très envie de le serrer contre moi… c’est idiot peut-être… j’ai toujours très envie de câliner mon Jérém, juste après l’avoir fait jouir… c’est viscéral… et à chaque fois c’est un déchirement de ne pas pouvoir me laisser aller à des effusions qu’il n’accepte pas…
Alors, profitant de son épuisement et de son sommeil, je me laisse aller à mon envie de me blottir contre lui… je glisse mes bras sous ses aisselles… le bobrun remue un peu dans son sommeil, puis se calme… j’adore sentir son torse musclé dans mes bras… j’adore le serrer contre moi… sentir son torse enserré dans mes bras se soulever au rythme de ses inspirations et de ses expirations… c’est un bonheur inouï…
Un bonheur qui devient carrément divin lorsque, un instant plus tard, Thibault vient coller à son tour son torse contre mon dos… je sens ses lèvres poser quelques bisous sur mon cou… j’ai envie de pleurer tellement cet instant en magique…
Quelle sensation de fou que de me trouver là, coincé bien au chaud entre ces deux jeunes mâles repus… mes narines perdues entre les effluves de déo et de gel douche, le parfum exquis de leurs jouissances…
Un deuxième souffle de garçon endormi ne tarde pas à se poser sur le silence de la nuit… la respiration calme de Thibault caressant mon cou, ma nuque…
Sacré Thibault… inattendu et bouleversant, l’amour avec le bomécano… lorsque je repense à toute cette nuit, deux mots s’affichent dans mon esprit en très grandes lettres… ces mots sont… MERCI THIBAULT…
Merci pour tous ces câlins… merci de tes attentions, merci de tous tes regards gentils pendant toute cette nuit de plaisir… merci d’avoir contrebalancé, par ta douceur, la dureté de Jérém… merci d’avoir su apprivoiser et adoucir ton pote… merci de m’avoir montré du respect, merci pour ce plaisir partagé… merci de m’avoir montré que j’existe en tant que personne et non seulement en tant que vide couilles… merci de t’intéresser à mon plaisir, à mon bien être…
Et merci de me serrer dans tes bras… je me sens tellement bien dans tes bras, je suis carrément heureux…
Secoué par tant de sensations nouvelles, je n’arrive pas à dormir.
.. mais, au fond, qu’importe… la vérité c’est que je ne veux pas dormir… je veux rester éveille pour profiter de chaque instant de ce pur bonheur… je veux rester éveillé aussi pour partir avant que le matin ne vienne gâcher cette perfection… car je veux partir avant que les regards ne montrent la gêne, avant que les gestes traduisent le malaise, avant que les silences nous éloignent…
Je ne sais pas dans quel état d’esprit va être Thibault au réveil, une fois l’effet du tarpé parti… mais je redoute par-dessus tout le réveil de Jérém… le matin c’est toujours difficile avec Jérém… comment va-t-il réagir en se réveillant à côté de son pote, ce pote qui l’a caressé, qui l’a branlé… ce pote qui s’est occupé de moi comme lui il ne l’a jamais fait ?
Les yeux fermés, mon corps bien au chaud, je les écoute dormir…
C’est si touchant un mec qui dort après l’amour… il a l’air si vulnérable, si doux… le jeune mâle débordant de puissance sexuelle pendant l’action, devient un choupinou adorable, un puits à câlins irrésistible… il inspirait un désir brûlant, il inspire désormais une tendresse infinie… il dégageait une virilité puissante… il semble désormais avoir besoin de câlins…
Et lorsque on peut se blottir contre lui, c’est juste magique… et lorsqu’ils sont deux, c’est doublement touchant d’assister à cette métamorphose…
Et qu’importe si ce besoin de tendresse vient après un joint, avec le sommeil, qu’importe s’il s’exprime inconsciemment… s’il est assumé pour l’un… et encore rejeté par l’autre… il se manifeste quand même, car il existe…
Alors, je me refuse de dormir… je veux retenir la nuit… je vais surveiller le ciel à travers la porte fenêtre ouverte… je ne laisserai pas le matin débarquer… je veux que cet instant dure à tout jamais…
Thibault serre encore un peu plus ses bras autour de moi… étreinte de garçon, chaleur de mec qui m’enveloppe comme la plus douce des couvertures… sa respiration est paisible… son sommeil semble si paisible…
La respiration de mon Jérém semble plus agitée… son sommeil semble aussi plus agité que celui de son pote… il change de position… il se tourne vers moi…
Son visage est désormais tout proche du mien, je sens son souffle sur mon visage, sur mes jeux… je perçois des relents d’alcool et de mec… son nez frôle mon nez, ses lèvres effleurent les miennes… je frissonne d’excitation… envie de lui voler un bisou…
Mais déjà le bogoss recommence à remuer… nos bouches s’éloignent, son front se pose contre mon front… son bras gauche se lève et vient se poser sur mon flanc… il m’enlace, tout en enlaçant Thibault en même temps…
Et dans ce bonheur absolu, je perds pied… une fois de plus je ne suis pas à hauteur de mon rôle de gardien de la nuit… une dernière inspiration de toutes ces bonnes odeurs tièdes de jeunes mecs et je m’endors…
Lorsque je me réveille, le petit séjour baigne dans la lumière du matin… le battant de la porte fenêtre resté ouvert ramène l’air frais du matin et les premiers bruits d’une ville qui se réveille doucement : des voitures qui passent, un chien qui aboie au loin…
A en juger d’après la lumière très vive, c’est encore assez tôt… je ne sais pas combien de temps j’ai dormi… pas très longtemps, certainement…
Je suis toujours au chaud entre les deux bogoss… mais je me sens très fatigué et j’ai des courbatures partout… notamment à l’épaule qui supporte le poids de mon buste, et qui n’a pas changé de position depuis un moment…
Eh, merde, je me suis endormi… je le savais que j’aurais dû partir de suite… pourquoi je ne l’ai pas fait ? Parce que j’étais naze, HS… et aussi car c’était tellement bon de rester…
Bon, ok… mais maintenant, je vais devoir affronter leurs regards au réveil… ça va être facile, ça, tiens…
Sauf si, par miracle, j’arrive à m’extraire de là et à partir avant qu’ils ne se réveillent…
Je tends l’oreille… personne ne bouge encore… je capte leurs respirations régulières et paisibles… ils dorment encore profondément… ils en ont besoin, avec ce qu’ils ont donné cette nuit…
Je n’ai pas envie de partir, mais il le faut… je crois que nous avons tous les trois besoin de ruminer ça chacun de notre côté, avant de nous retrouver plus tard… se retrouver nez à nez, là, à chaud, ça risque de faire bizarre…
Mais comment m’extirper de là discrètement ? La position au milieu des deux potes, cette position qui était la plus confortable jusque-là, devient désormais la plus inconfortable pour se faire la malle…
Jérém a encore changé de position pendant le sommeil… je me suis endormi front contre front, et à présent il me tourne à nouveau le dos…
Je choisis d’y aller par petites touches… je remue une épaule… le bassin, doucement… un pied, un mollet… je tente de m’écarter de Jérém et/ou d’écarter Jérém de moi, tout en essayant de repousser le bomécano… opération délicate, en sachant que les bras de Thibault enserrent chaque côté de mon torse et que son corps musclé doit toujours être en équilibre précaire sur le bord du matelas… un faux mouvement, il tombe comme tout à l’heure… et en plus, alors qu’il est toujours endormi, il risque de mal tomber, de se faire mal…
Je cherche un moyen pour dégager mon bras coincé sous le torse de Jérém… mais avant, je ne peux résister à la tentation de profiter de cette position pour poser un dernier bisou léger dans son cou, juste à hauteur de sa chaînette de mec…
Qu’est-ce que j’ai envie de te couvrir de bisous, mon Jérém… qu’est-ce que j’adore me réveiller à côté de toi, mon adorable, insupportable bobrun… cette nuit, t’as encore joué les petits cons, mon Jérém… pourtant, je suis toujours aussi fou de toi… je ne sais pas où cette nuit va nous conduire… si seulement tu pouvais t’inspirer de l’attitude de ton pote… arriver à admettre à quel point l’amour entre garçon peut être beau, à la seule condition de l’accepter, de l’assumer…
Allez, encore un bisou… m’enivrer un peu plus de ton odeur, de la douceur de ta peau… un autre bisou… un dernier… je ne peux pas m’arrêter… encore un… ta peau a vraiment un petit goût de reviens-y, comme des fraises Tagada… qu’est-ce qu’il est sexy ce brassard tatoué… trois bisous de plus… à chaque fois que je le regarde, ça enflamme mon désir…
Arrête, Nico, tu vas finir par le réveiller…
Et, en effet, à force de bisous, le bobrun se met à remuer… sa tête avance, le cou se plie, se tord dans un sens, dans l’autre… ce sont de mouvements rapides, nerveux, comme s’il voulait chasser une mouche qui s’y serait posée, comme tout à l’heure, lorsqu’il avait rejeté le câlin de son pote… je profite de ce petit remue-ménage pour retirer lentement mon bras…
Son corps avance vers le bord du lit… il faut y aller, maintenant… je tente la manœuvre la plus dangereuse… celle de me retourner sur le ventre tout en m’extirpant des bras du bomécano… manœuvre très risquée, pourtant nécessaire pour pouvoir prendre appui sur mes bras et mes mains, préalable nécessaire pour espérer enjamber discrètement l’un de deux étalons et quitter le lit en catimini…
J’essaie d’y aller tout en douceur… pourtant, très vite, les choses ne se passent pas comme prévu… le glissement entre ses bras pour me soustraire à son étreinte a dû être trop brusque…
Bref… ma manœuvre est tout juste accomplie lorsque je sens un mouvement dans le dos… je n’ose même pas ouvrir les yeux… je mets tous mes sens en alerte pour tenter de savoir si le bomécano dort toujours ou s’il est réveillé…
Pendant un bon petit moment, je retiens presque mon souffle… mes capteurs n’indiquent aucune activité remarquable du côté du bomécano … sismogramme plat…
Rassuré, je commence à plier mes coudes pour prendre appui sur mes mains… c’est là que ça recommence à remuer du coté de Thibault… j’ai toujours les yeux fermés, mais je sens ses mouvements se propager à la surface du matelas… ses gestes sont lents, discrets, mais réguliers, précis…
Je sens le jeune pompier s’écarter de moi et quitter le lit… j’entends ses pas s’éloigner… c’est à cet instant que j’ose enfin ouvrir les yeux…
Juste à temps pour capter sa nudité musclée, pour admirer son torse en V, pour palper son cou puissant, pour parcourir ses épaules carrées, pour redécouvrir ce joli fessier de sportif qui gagne à être connu, pour s’extasier devant ses cuisses et ses mollets de rugbyman… ah, putain de sport de fou, ce rugby…
Oui, mes yeux s’imprègnent de la beauté de sa plastique juste à temps avant qu’il ne disparaisse dans la salle de bain en renfermant la porte derrière lui…
Le bruit bien connu d’un jet dru tombant dans la cuvette me parle du premier geste du matin d’un bogoss… les dernières gouttes tombent dans la cuvette… le bruit de la chasse… le bruit de l’eau qui tombe dans l’évier, longuement… le bomécano doit se débarbouiller…
Un instant plus tard, la porte de la salle de bain s’ouvre à nouveau… et Thibault réapparaît dans sa nudité, côté pile…
Je garde mes paupières ouvertes le strict nécessaire pour paraître toujours endormi, tour en matant le retour du puissant p’tit taureau…
Le bogoss a l’air à côté de ses pompes… le radioréveil indique tout juste 8h06, alors qu’on a dû éteindre les ardeurs aux alentours de 6 heures… le manque de sommeil, l’excès de fumette ainsi que les efforts sexuels répétés… même le physique d’un jeune mâle robuste comme lui finit par accuser le coup…
A la lumière du jour, la nudité du bomécano est magnifique… ce torse velu me fait toujours autant d’effet… envie de tout lécher, de caresser, d’exciter, de le sentir contre moi… et cette queue mi molle qui semblerait prête à repartir dans une belle trique du matin pour peu qu’on s’intéresserait à son cas…
Ce n’est évidemment pas l’envie qui me manque… mais ce n’est plus le moment… cette nuit de folie est terminée, il va falloir se ressaisir, il va falloir partir, sans tarder…
Tout ce que je peux faire c’est de profiter de ces derniers instants pour reluquer cette plastique parfaite, cette nudité ensorcelante… essayer d’imprimer dans ma rétine et ma mémoire l’image de cette œuvre d’art éphémère qu’est le physique d’un garçon dans la pleine force de sa jeunesse…
Sa position me permet de voir à la fois son beau cul, que j’ai très envie de toucher et de lécher… ainsi que sa « demi molle » du matin… que j’ai très envie de toucher et de lécher…
Le bogoss porte une main sur son service trois pièces, le cachant complètement à ma vue… ses doigts semblent remuer autour du paquet, comme si ça le démangeait… sa main ne s’attarde que pendant une poignée de secondes… pourtant, lorsqu’elle se retire, j’ai la surprise de voir que sa timide « demi molle » s’est soudainement métamorphosée en une prometteuse « demi dure »…
Et alors que le bomécano attaque les opérations de rhabillage, son bel engin semble se rebeller face à son sort imminent, celui d’être renfermé dans une double prison de coton… ainsi, lorsque le tissu élastique du boxer vient se glisser dessus, sa « demi dure » a déjà évolué en une « bien ferme »…
Torse de fou, boxer rebondi, élastique marquant le début de ce chemin de bonheur qui remonte vers ses abdos… un bogoss juste habillé de son boxer, c’est beau à en pleurer…
Et alors que sa jolie queue disparaît de ma vue, une bosse conséquente éveille un désir inattendu… ce n’est pas dans l’ordre des choses de remballer les cadeaux… surtout de si beaux cadeaux…
Quel dommage de gâcher ça…
Le bomécano se penche pour ramasser ses autres vêtements… d’un geste rapide et bien rodé, un geste de bogoss, il passe son t-shirt… lorsque ses doigts ont terminé de l’ajuster sur son torse, le coton marron tombe parfaitement sur ses épaules, moule ses biceps bien ronds comme une seconde peau et l’inscription verte « Kaporal Jeans Co.
» s’étale à hauteur de ses pecs…
Moi je dis qu’un bogoss juste habillé de son boxer bien rempli et de son t-shirt qui semble coupé sur mesure, c’est beau à se taper la tête contre le mur…
Le bomécano enfile son short… mais la bosse reste visible même derrière cette deuxième couche de coton… ses doigts ont quelque difficulté à boutonner la braguette…
Rien de tel que le cliquetis d’une boucle de ceinture ou celui du cuir glissant sur le cuir pour raconter la fin d’une nuit de feu au lit… c’est souvent le moment le plus dur… le moment de se séparer… alors que le désir ravivé par le départ imminent déchire les tripes…
C’est à la fois beau et triste, sexy et déchirant, bandant et émouvant de voir un mec avec qui on a partagé une nuit d’amour, se rhabiller au matin… c’est tout aussi touchant qu’il est excitant le voir se déshabiller, ou le déshabiller, dans le tourbillon de désirs brûlants…
Je n’arrive toujours pas à croire que ça s’est vraiment passé… que j’ai couché avec ce beau et touchant pompier, en plus qu’avec mon bobrun…
Le bogoss passe ses baskets… le voilà prêt à partir…
Ainsi, Thibault choisit la même option que moi… partir avant le réveil de tout le monde… laisser un peu de temps à tout un chacun pour digérer ce qui vient de se passer, avant de se retrouver plus tard… ne pas tenter le diable en affrontant le malaise du matin, en laissant la gueule de bois du « morning after » tout gâcher…
Je sais qu’il a raison de partir… pourtant, ces petits gestes du matin ont un côté définitif, sans appel, sans retour possible, qui me rend profondément triste… car ces gestes mettent le mot fin sur cette nuit…
Je le regarde une dernière fois pour voler un dernier éclat de cette bogossitude aveuglante… la porte s’ouvre, le bogoss quitte l’appart… le battant se referme derrière lui…
Enfin, presque… dans la foulée, il s’ouvre à nouveau… le bogoss revient… il se penche sur la table de chevet et il récupère sa montre… il l’agrafe à son poignet et il disparaît à nouveau en refermant définitivement la porte derrière lui, en prenant toutes les précautions pour faire le moins de bruit possible…
Voilà.
Thibault est parti. Jérém dort toujours. Je me dégage du lit le plus doucement possible pour ne pas le réveiller. Thibault a montré la voie. Et si c’est la bonne pour lui, ça ne peut l’être que pour moi aussi…
Je me lève… je suis courbaturé de partout… j’att mes affaires, je m’isole dans la salle de bain… je me rhabille vite… j’ai vraiment besoin d’une douche mais je la prendrai à la maison…
Merde… la maison… j’ai oublié d’envoyer un sms pour leur dire que je découchais… merde merde merde… je regarde mon portable, il a vibré à 6h42, je ne l’ai pas entendu… il est 8h19… j’envoie très vite un message « Tout va bien, je rentre »… je me chausse…
Je suis prêt pour partir… je sors de la salle de bain…
Dans son sommeil, Jérém est beau comme un dieu… il est allongé sur le dos, il occupe désormais une grande partie du lit laissé libre par les départs successifs… et voilà que le drap cache, tout autant qu’il dévoile, une magnifique trique du matin…
Là encore, ce n’est certainement pas l’envie qui m’en manque… mais je ne referai pas la même erreur que la dernière fois, celle de le réveiller avec une bonne pipe pour me faire jeter juste après…
Quoique… j’ai encore envie de sentir ce manche puissant remplir ma bouche… envie de sentir la chaleur et le goût de son jus sur ma langue, au fond de mon palais… une envie déchirante…
J’hésite un long instant, ne pouvant pas me résoudre à passer à côté de cette luxuriante expression de sa puissance masculine…
Je vais le faire… je dois le faire… enfin… la tête me dit que c’est une grosse connerie… mais l’envie, elle d’un autre avis…
Descendre les draps, découvrir sa queue magnifique, raide, gonflée de sang… me faufiler entre ses cuisses… sentir l’odeur de son gland… et puis le sucer à pleine bouche…
Sentir mon bobrun se réveiller petit à petit, étourdi par le plaisir… le sentir s’étirer, se contorsionner, prendre son pied dans cette dimension de grâce absolue à la jonction entre le sommeil et la veille…
Et le faire jouir… goûter à son jus chaud du matin… une si belle façon de commencer la journée… avec une bonne gourmandise au petit déjeuner…
Je rêve les yeux ouverts, sans savoir si je vais franchir le pas ou… pas…
Je me décide enfin à partir vite, avant qu’il ne se réveille, avant que le désir l’emporte sur le bon sens…
Je regarde une dernière fois avant de prendre la porte. Les yeux fermés, les abdos et les pecs ondulant au gré de sa respiration… sa bite pointe toujours vers son nombril… vraiment, on dirait un qui dort… un « » de 19 ans, sexy au possible par ailleurs…
Putain de Jérém, si seulement tu étais capable de me prendre dans tes bras comme Thibault sait le faire… ça me ferait un bien fou, mon Jérém, mon petit con de Jérém, mon adorable Jérém… mon amour…
Je descends quatre à quatre les escaliers de l’immeuble… je suis pressé de rentrer chez moi… je remonte la rue de la Colombette d’un pas soutenu…
Je m’apprête à déboucher sans le boulevard Carnot mais je suis obligé de m’arrêter pour laisser passer des voitures… et là, derrière la vitrine d’un café au bout de la rue, j’aperçois le bomécano assis seul à une table en train de siroter un café…
Je ne m’attendais pas de le voir là… je sens mon cœur s’emballer…
Une partie de moi voudrait aller le voir, prendre un café en sa compagnie, sonder son humeur, tenter de retrouver la chaleur de son sourire, la douceur de sa voix, la bienveillance de ses mots… oui, une partie de moi s’inquiète et a besoin de savoir où en est notre relation après cette nuit…
Pourtant, une autre partie de moi me dit que c’est carrément trop tôt, que l’envie d’être rassuré tout de suite peut compromettre les chances de mieux se retrouver plus tard…
Et puis, je suis trop fatigué, tout aussi physiquement que moralement… et lorsque je suis dans cet état-là, mon esprit est privé de toute énergie, embrouillé et vulnérable… je sens que je serais incapable d’affronter son regard, d’aligner trois mots…
De toute façon, il ne m’a pas vu… et je suis pressé de rentrer… alors, je trace direction le Grand Rond…
En marchant, je n’ai de cesse de me demander à quoi le bomécano pense à cet instant précis, en buvant son café…
Je vois mal Thibault considérer ce qui s’est passé cette nuit juste comme une « simple expérience »… il y a eu trop de partage, trop de tendresse, trop de câlins, trop de plaisir entre nous trois…
Beaucoup de choses, en une seule nuit…
L’initiation au sexe entre garçons, avec moi…
Dans un plan à trois, de surcroît… pas mal pour démarrer…
Encore mieux… un plan en présence de son meilleur pote… ce qui implique un aveu tacite et réciproque sur le fait que le sexe entre garçons se situe dans le champ des possibles de chacun…
Un plan dans lequel il m’a « partagé » avec son Jéjé…
Un plan dans lequel il a découvert et aimé le plaisir entre garçons… et ce plaisir, il faut maintenant l’assumer « à froid », l’accepter…
Un plan dans lequel il a eu l’occasion de se rapprocher un peu plus de son coéquipier… sensuellement, et même sexuellement… bien sûr, ça s’est à chaque fois limité à un jeu de mains… un jeu auquel Jérém a fini par adhérer, mais, sans jamais prendre l’initiative… mais enfin… il s’est quand même passé quelque chose entre eux…
Bien sûr, le bomécano avait pas mal fumé… mais au-delà de ça, je me dis que ses attitudes ont quand-même révélé des envies réelles… des envies sensuelles, mais aussi une profonde douceur… et un énorme besoin de tendresse…
Difficile d’imaginer que cette nuit ne laisse pas de traces dans son esprit, qu’elle ne bouleverse pas sa vie d’une façon ou d’une autre… que ces moments de sensualité ne le marquent pas durablement…
En parcourant les allées Verdier, je me dis que la dernière chose que je voudrais c’est que cet adorable garçon souffre pour une raison ou pour une autre…
Mais en arrivant au Grand Rond, je finis par me dire que Thibault est un garçon équilibré et solide… que son mental est à l’instar de son physique… puissant et tout en souplesse… je me dis que si cette nuit il a accepté ce plan, il savait ce qu’il faisait…
Je quitte le Boulingrin l’esprit rassuré, en me disant que oui, Thibault est un garçon solide, et que tout ira bien pour lui…
Je ne tarderai pas à apprendre, lorsque peu de temps après les choses prendront une bien mauvaise pente, qu’il ne faut jamais ignorer que même les personnes en l’apparence les plus solides, ont des points faibles, ou du moins sensibles… et qu’une main qu’on a l’habitude de voir toujours tendue a parfois besoin de la présence rassurante de la nôtre…
Depuis le début, j’étais conscient que cette nuit était une bêtise… pourtant, j’étais loin du compte… car cette nuit, ce ne sera pas uniquement la première et dernière fois où nous coucherions tous les trois ensemble… ce sera aussi la toute dernière fois que nous serions réunis tous les trois… et ce, pour un très très long moment…
Cette nuit se révélera rapidement être une énorme, impardonnable et, surtout, très dangereuse erreur… le point de départ d’une cascade d’autres erreurs entraînant de gros dégâts… des dégâts peut être inévitables, certes, mais dont je me sentirai en grande partie responsable…
Mais à cet instant, j’ignore encore tout cela… alors, quitte à me berner sur l’état d’esprit du bomécano, je me leurre également en me disant dis que s’il le faut, ce plan a également « réveillé » mon bobrun… et que notre relation va évoluer dans le bon sens après cette nuit…
Je me sens apaisé lorsque je traverse le pont St Michel… au point de ne pas prêter attention au vent d’Autan qui s’est à nouveau levé et qui souffle, souffle, souffle…

Chers lecteurs,
Les versions audio de plusieurs épisodes sont disponibles sur le site chuchote-moi.fr.
Merci aux lecteurs qui les ont achetés ou qui les achèteront.
C'est un moyen de m'aider à financer le temps que je consacre à l'écriture.
D'autre part, je comprends aussi que nombre de lecteurs préfèrent lire qu'écouter.
Alors, je suis tenté de lancer un pavé dans la mare. En partant de quelques constats simples.
Depuis de nombreux années, Internet habitue à la facilité d'accès et à la gratuité.
De ce fait, on aurait presque tendance à ignorer le volume immense de travail que représente la production de contenus, l'écriture dans mon cas.
Aujourd’hui, environ 10.000 lecteurs suivent chaque épisode de Jérém&Nico, alors que 7 personnes seulement (que je remercie infiniment au passage) participent au financement participatif sur tipeee.com.
Ce que je vais exposer ici est un projet, rien n'est figé.
La saison 1 de Jérém&Nico va bientôt se terminer et la saison 2 va démarrer à la rentrée.
Qui serait prêt à continuer à suivre Jérém&Nico si ça devenait payant, style 1 euro par épisode ou via un abonnement mensuel de 3-4 euros ?
Ou alors, quel serait à votre sens la juste contribution ou le bon moyen pour permettre de pérenniser cette aventure littéraire ?
Merci pour le temps que vois consacrerez à vos réponses, en commentaire ici même ou en message privé sur mon mail : fabien75fabien@yahoo.fr .
Je suis preneur de toute suggestion (mis à part la pub sur le site, piste déjà évoquée par plusieurs lecteurs, mais qui a un potentiel très très très limité, de l’ordre de moins de 5 euros par mois).
Bien à vous,
Fabien

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